La majorité de pays de l’Afrique de l’Ouest font face aujourd’hui au problème commun interminable de la pollution de l’air. Ainsi, la plupart de ces pays africains n’hésitent pas à rouler tout simplement pour l’application stricte des mesures relatives à la limitation d’âge des véhicules d’occasion importés de l’étranger, notamment en provenance de l’Europe. En fait, ces voitures usées européennes qui marchent principalement avec du gazole se trouvent être les premières causes de l’insalubrité de l’air atmosphérique sur le continent africain. D’ailleurs, un dégât énorme du point de vue humain est mis en avant par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) se chiffrant à des millions de pertes de vie.

Dans cette optique, la République de Togo vient de décider récemment le renouvellement de la législation sur l’importation des automobiles de seconde main sur son territoire. Ce, par le biais d’un décret pris en conseil des ministres le 11 janvier 2018 sans donner des précisions sur la limite d’âge des voitures ni l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. Comme motif, le communiqué de l’exécutif togolais parle entre autres, des effets néfastes des produits polluants considérables qui sortent de ces véhicules d’occasion provoquant essentiellement des maladies respiratoires aigües. De même, on peut citer également la dégradation avant l’heure des infrastructures routières avec les grandes dépenses financières qu’elle engendre au niveau de l’entretien.

Pour rappel, les autorités ivoiriennes ont déjà emboîté le pas au gouvernement togolais en décembre 2017 où l’âge des véhicules usés importés qui peut y entrer est fixé à 5 ans à partir du mois d’avril 2018. Pour leur part, les dirigeants sénégalais ont finalement opté pour un âge des voitures d’occasion plus raisonnable de 8 ans après une première décision assez sévère limitée à 5 années avant 2012. Par ailleurs, la République du Ghana et celui du Nigéria ont, respectivement, toléré des automobiles de seconde main ne dépassant pas les 10 et 8 ans.  

A noter que la ville de Dakar et celle d’Accra sont considérées comme les endroits les plus malsains dans le monde, selon l’OMS. Ainsi, la qualité de l’air dans la ville capitale du Sénégal varie par exemple, entre la couleur orange et le rouge durant la période sèche des poussières mélangées avec des substances toxiques émanant des gaz des vieux moyens de transport, d’après le CGQA (Centre de Gestion de la Qualité de l’Air). Des faits qui ne peuvent être dissociés aux problèmes respiratoires et cardiovasculaires de la population.